Depuis toujours, je ressens une terrible dualité en moi. D'un côté, je suis un amoureux de la nature et de la simplicité. D'un autre, je m'émerveille devant des lignes de code ou les possibilités offertes par la technologie.

Pendant des années, j'ai privilégié le côté technophile. J'ai beaucoup appris, expérimenté et découvert. J'ai rencontré beaucoup de gens, j'ai obtenu un diplôme. J'ai travaillé avec des bases de données, de la supervision industrielle et bien d'autres choses. J'ai beaucoup aimé ça, au point d'en oublier le reste.

Mais depuis juin, revirement complet! J'ai commencé à travailler dans le maraîchage. Je réapprends à planter, entretenir et ramasser des légumes et des fruits. Je redécouvre le travail manuel, j'ai brulé au soleil, sué sous les serres, j'ai souffert que tous mes muscles soient à nouveau solicités. Et pourtant, j'aime profondément ça! Quelque chose me dit que cultiver des légumes en bio, ça a du sens! Ce que je ramasse aujourd'hui est acheté sur le marché demain, mangé le soir même.

En deux mois, ça m'a déjà beaucoup changé. Physiquement, mes muscles endormis ont récupéré un peu de punch et ma peau a repris l'habitude du soleil. Mentalement aussi. Là où je n'avais plus envie d'en faire trop, je me surprends à vouloir me dépasser et à faire le maximum. Mon ancien employeur me demandait de travailler comme si c'était ma société et je fuyais au maximum. Aujourd'hui, j'ai envie de m'investir comme si c'était mes champs.

Plus qu'à trouver un moyen de réconcilier ces deux parties. J'ai peut-être trouvé, j'expérimente une solution prometteuse. L'idéal serait d'obtenir un mi-temps dans le maraichage et de faire des chouettes projets dans l'informatique ou la robotique sur le côté, trouver la voie du milieu. Le temps sera mon conseiller.

En attendant la sagesse, je lis tour à tour des ouvrages sur la permaculture, l'agriculture naturelle et des ouvrages sur Linux dans l'embarqué. Je continue également d'alimenter mon wiki, sur lequel je vais probablement migrer les articles techniques prochainement, et d'écrire sur mon Shaarli quand j'en ai l'occasion.

L'avenir s'annonce radieu.